Matins amènes



L'aube m'assomme
A endiguer la masse des geignements je m'absorbe au réveil
 Un pli, une nervure et je lâche
Des remontées acides brûlent les draps
J'abandonne
A peine sortie des cuisses humides du rêve
J'abandonne
Les traces des combats anciens fument encore là-bas
Dans cette vallée où j'avais planté en sillonnant l'impossible
Noué autour de ma taille des racines
Je sortirai de ce massacre le myocarde en jachère
Vile creux que tu chevauches
J'y laisse toutes mes dents
Tu déposes pendant la nuit sur mes plaies
Ta semence salée
Elle les soigne en m'ouvrant
J'abandonne
La nécessité
Tu es là aux aguets de ma douceur mauvaise
J'abandonne
J'ignore qui amputer de l'heure ou de la main qui s'absenta.





Janvier 2014