C'est une heure qui ne peut pas sonner
Un temps distillé dans les sphères immenses
Celui des bilans faits par la force des gènes
Des contentieux alourdis par le manque d'amour
C'est le moment des pertes dont on ignore les noms
Celui des effrois
La tristesse est blanche
Sans ligne qui la traverse
Et qui puisse en marquer l'envergure
C'est une passerelle sans autre bord à atteindre
C'est une passerelle sans autre bord à atteindre
Un seul côté
L'autre invisible
Trop de pas assez
Entassé, ventre nu
Trop de maux d'astreinte
Et d'attente, trop d'atteintes
C'est un fruit qui ne pousse que là où naît l'opaque
C'est une avancée où tous les pas sont faux
C'est une avancée où tous les pas sont faux
Un temps de volonté brisée
Il n'y a pas à vouloir là où la loi s'effrite
Et s'emmêle aux comptes mal distribués
Pas eu de quoi, pas eu de qui
Pas eu assez pour que le soin de soi suffise
De l'autre il a manqué
De l'autre il a manqué
Abondamment
De l'autre qui aurait macéré, calant ses paumes au bord du désarroi
Là , au point ultime de la putréfaction
Là où l'on est condamnés à se dévorer soi-même
Là , au point ultime de la putréfaction
Là où l'on est condamnés à se dévorer soi-même
Faute d'un front à embrasser
Septembre 2014
Septembre 2014