Désarmée face à l'illimité
Je dis :
Regagne-toi !
Je dis :
Regagne-toi !
Occupe, si besoin en force, chaque parcelle par la ferveur méthodique des grands desseins
Toute à moi-même
Conviant les seuls proches, les mains de l'écriture
Peut-être quelques autres, à venir peupler les angles désertés de mon édification
Peut-être quelques autres, à venir peupler les angles désertés de mon édification
Grisée d'un tel soulagement.
La fin, probable, de mon incinération
Je dis :
Reviens chez toi !
La fin, probable, de mon incinération
Je dis :
Reviens chez toi !
Il n'y a plus à attendre
Tout est à moi chez moi
Exclus du territoire soumis l'antienne de ta remembrance, un fiasco
Tout est à moi chez moi
Exclus du territoire soumis l'antienne de ta remembrance, un fiasco
Reprends les interstices, les fossés, reprends les cavités et les creux
Emplis les jusqu'au bord d'oubli
La vitalité de l'espoir pour plus tard
La vitalité de l'espoir pour plus tard
Il n'y a plus à attendre !
Je dis aussi :
Je suis un pays conquis depuis si longtemps
Que la forme même de ma dépendance semble donner son ordre aux choses
Je dis aussi :
Je suis un pays conquis depuis si longtemps
Que la forme même de ma dépendance semble donner son ordre aux choses
Les maladies du temps, celles des long parcours
Jamais vraiment oisives quand tout semble paisible
Contrainte à porter cette partie de moi-même que j'ai cédée
Contrainte à porter cette partie de moi-même que j'ai cédée
Affaiblie dans l'impossible qui obstrue jusqu'à l'idée
D'une nouvelle feuille, d'un trait tiré
Vaincue, vaincue
Vaincue, vaincue
Le dessaisissement là où on l'attendait
Un plaquage déformé
Un morne ratage, un énorme lâchage
Un dérapage borné
Un plaquage déformé
Un morne ratage, un énorme lâchage
Un dérapage borné
L'exode d'un appendice plutôt lourd à trainer
Je dis :
Rejoins la surface
Les excitations sans la certitude de leurs fins
L'idée d'un mieux, d'un pire, l'idée de pouvoir enfin comparer
Allez !
Reviens chez toi
Il n'y a plus à attendre
Reviens chez toi
Il n'y a plus à attendre
La place restera vide !
Tu as vu toutes les cendres s'envoler
A qui appartenaient-elles ?
A qui appartenaient-elles ?
Pas de réponse
Je dis aussi :
Trop occupée depuis si longtemps
Pour savoir encore comment songer aux lendemains
Trop occupée à tenter d'identifier un à un les visages indistincts
Je dis aussi :
Trop occupée depuis si longtemps
Pour savoir encore comment songer aux lendemains
Trop occupée à tenter d'identifier un à un les visages indistincts
De ce qui furtivement a élu son domicile en toi
La négation physique de ta joie.
La négation physique de ta joie.
Juillet 2014